À la lecture d’Eleanor Oliphant va très bien, je suis passée par nombre d’émotions : le ton désopilant de la narratrice, sa façon de s’exprimer dans un registre toujours soutenu et précis, sa bizzarerie concernant les codes de la communication font sourire et rendent le personnage à la fois drôle et étonnant. Mais il y a l’autre facette, celle du personnage qui souffre et qui, entamant une psychothérapie, se libère peu à peu du carcan qui l’asphyxie.
Eleanor, le personnage principal comme vous l’aurez compris, connaît une longue évolution vers les autres, se fait des amis, ressent des émotions et nous entraine à sa suite dans une histoire fondamentalement douloureuse, de celle qui nous font venir les larmes aux yeux.
Le titre veut tout dire – et en même temps ne rien dire.
Mais à la fin, même si on sait qu’il lui reste encore du boulot, on espère (du moins j’espère) que finalement, Eleanor Oliphant va mieux.
* HONEYMAN, Gail, Eleanor Oliphant va très bien, Fleuve éditions, 2017, 430 pages.